Le mouvement Equité dans les élections municipales 2008: il faut passer des intentions aux actes

Publié le

  DSCN0032.JPG
 Les résultats de toutes les récentes consultations électorales ne cessent de nous le rappeler avec gravité et surtout avec urgence: il y a un grand déficit de représentation de la société, dans sa composition et sa diversité. A titre d'exemples, deux illustrations de ce mal endémique de la démocratie française.
La première des illustrations est la place des femmes dans la représentation nationale. Elle montre de façon insupportable l'état de "sous-développement" de notre démocratie. Quelques repères chronologiques concernant la place des femmes à l'Assemblée Nationale. En 1968, les femmes constituaient 1,7 % des élus. En 1981, elles étaient 5,5 % des élus. En 2002, soit deux ans après la loi sur la parité, les femmes représentaient 12,1 % des élus. Enfin, lors des dernières élections législatives de juin 2007, elles comptent pour 18,5 % des élus. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Certes, il y a eu un long chemin parcouru depuis 1968. La loi sur la parité est, à n'en pas douter, une réponse politique qui va dans le bon sens. Son application entière doit être plus assurée  et contrôlée. Il faut faire plus,  encore des efforts... La réalité actuelle est tout simplement inacceptable: le retard est immense.
La deuxième illustration du déficit de représentation de la société concerne la place en politique des originaires d'Afrique et des DOM. Acteurs de la vie économique, culturelle, politique et associative, électeurs, ils sont pratiquement absents au niveau des élus nationaux.
Leur place à l'Assemblée Nationale est un bon indicateur de la réalité de leur absence au sein des élus nationaux. Les données sont simples à retenir et à présenter: c'est le grand désert. C'est une anomalie et une carence qui nécessitent des correctifs urgents et importants. La solution passe par les partis politiques qui doivent donner l'exemple et être des moteurs de la vitalité démocratique, par leurs propositions et leurs actes.
Dans notre démocratie, ce sont les partis politiques qui présentent des candidats mais ce sont les citoyens qui les élisent. La brillante élection en juin dernier de George Pau - Langevin comme députée de la 21è circonscription de Paris, est un bel exemple, un symbole fort et aussi une démonstration. Les électeurs n'ont pas la même frilosité que les partis politiques.
La vitalité démocratique implique la participation à part entière de toute la société. Elle ne sera effective et pérenne qu'avec une vraie équité dans la représentation politique de la société.
C'est le sens du combat que mène le mouvement Equité, au sein du Parti Socialiste.
A l'occasion de chaque échéance électorale, Equité entend défendre la diversité républicaine et faire qu'elle puisse se traduire aussi dans la représentation politique, c'est-à-dire, au niveau des élus.
Pour les prochaines municipales de 2008, la ligne de conduite est claire: il faut passer des intentions aux actes.
 
Hamidou SAMAKE
Membre fondateur d'Equité, Responsable d'Equité Paris
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article