DOSSIER DE PRESSE EQUITE

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DOSSIER DE PRESSE

 

Partie 1

 

 

CONFERENCE-DEBAT 

 

EQUITE

 

 

 

 

Etat des lieux sur la participation et la représentation politique de la diversité en France 

 

 

 

 

 

 

 

 

ASSEMBLEE NATIONALE

 

Avec

 

Saliou DIALLO

Président d’Equité

 

Et

 

George PAU-LANGEVIN

Députée de Paris

 

 

 

 

Samedi 21 novembre 2009

A 10 h 30

A

 

 

L’ASSEMBLEE NATIONALE

 

126, Rue de l’Université

 

75007 Paris

Métro : Assemblée Nationale

 

 

 

 

Contact:

 

Saliou DIALLO, Président : 06 68 70 58 77

 

Equité : clubequite@gmail.com, blog: www.clubequite.net


A l’origine d’Equité, la longue marche du combat pour la représentation politique de la diversité républicaine !

 

 

 

 

 

De l’Assemblée Nationale à Solferino

 

 

        Vue du Colloque à l’Assemblée Nationale

 

La création du mouvement Equité pourrait s’écrire en suivant ce trajet qui fut celui qui a été fait pour aboutir à sa proclamation solennelle le 22 mai 2006.

 

Elle fut l’aboutissement d’un parcours commencé avec l’association Africadom, regroupant des originaires d’Afrique noire et des DOM et dont l’objectif est la représentation de la diversité républicaine en politique.

Lors des élections régionales (2004) s’est constitué  le collectif des  originaires d’Afrique et des DOM (Africadom) afin de lutter  pour la prise en compte et l’inclusion de la diversité républicaine en politique.

Africadom, association loi 1901, a pris en charge ce combat, avec deux moments forts:

o       la campagne des élections régionales 2004 : ce fut la première bataille emblématique du combat d'Africadom et qui fut couronnée par l'élection en Ile-de-France d'une conseillère régionale  origine d'Afrique et des DOM,

o       le colloque sur les premières rencontres de la diversité républicaine organisé le 26 mars 2066 à l'Assemblée Nationale,  en ouverture de la semaine de lutte contre le racisme et les discriminations.

 

En effet, Africadom  a  organisé à l’Assemblée Nationale le 24 mars 2006 un colloque intitulé « Les Premières Rencontres De La Diversité Républicaine Pour Une Egalité Réelle En Politique ».

En ouverture de la semaine de lutte contre le racisme et les discriminations en mars 2006, la salle de conférence à l'Assemblée Nationale était archicomble, remplie d'une belle brochette d'universitaires, de chercheurs, d'élus, de journalistes, de personnalités du monde des spectacles et de militants associatifs ou politiques réunis pour les premières rencontres de la diversité républicaine.

 

La première partie du Colloque était consacrée aux études universitaires sur la place et le rôle des originaires d'Afrique et des DOM dans la vie politique institutionnelle métropolitaine dans le passé  et le présent. La deuxième partie faisait place aux témoignages des élus originaires d'Afrique et des DOM sur leurs parcours et leurs visions de la réalité de la diversité républicaine.

Dans la première partie, les universitaires présents ont bien mis en lumière  plusieurs aspects  de la situation de la France  marquée  d'abord, parce que le Professeur Mbokolo, premier orateur, a appelé le « paradoxe français ».

 

Le Professeur MBOKOLO (au centre de l’image)

Dans un premier temps, sous les IIIè et IVè République, la France s'est distinguée en Europe par sa singularité qui était d'avoir un nombre significatif d'élus originaires d'Afrique et des DOM. A titre d'exemples pour illustrer cette période, on peut citer deux figures emblématiques: Blaise Diagne, originaire du Sénégal, élu député en 1914 à l'Assemblée Nationale et qui a joué un rôle considérable dans la mobilisation des africains pour combattre lors de la Ière guerre mondiale, Gaston Monnerville, originaire de Guyane, élu député en 1946 et Président du Sénat de 1958 à 1968. Ainsi, sous la IV è République,  8 à 9 % du corps parlementaire étaient composés d'élus originaires d'Afrique et des DOM. Ce fait historique est aujourd'hui totalement effacé.

 En effet, de nos jours,  le constat est là, injuste: plus de 98 % des élus originaires d'Afrique et des DOM ont disparu totalement du "disque dur" des livres sur l'histoire de la République.

 

Dans un deuxième temps, il y a un repli paradoxal de la France sous la Vè République. En effet, la France de nos jours, se distingue par une sous représentation voire l'inexistence d'élus originaires d'Afrique et des DOM, au moment où partout les pays prônent la promotion de la diversité et, où l'idée de l'égalité et de la parité progresse partout dans le monde. La situation actuelle se caractérise par une grande frilosité des partis politiques, un repli identitaire et un aussi une absence d'organisation des africains et des domiens pour régler leurs problèmes.

L'histoire, de ce point de vue, comme l’a rappelé avec force le Professeur Mbokolo montre la voie à suivre: tous les groupes discriminés se sont organisés,  pour mettre fin aux discriminations dont ils ont été victimes.

 

Les autres chercheurs sont revenus sur le fait que la discrimination  est aujourd'hui un fait réel et ressenti, dans une période où il y a une forte demande pour une meilleure représentation de la diversité de la société.

Les crises des banlieues remettent l'accent sur notre capacité à vivre ensemble. Plusieurs enquêtes ont été faites pour savoir si les candidats issus de la diversité sont une opportunité ou un fardeau. Les études menées montrent bien que la diversité n'est pas négative pour les partis politiques car elle leur fait gagner des voix, notamment parmi les populations issues de la diversité. De plus, l'intégration des français issus de la diversité est un appel d'air, un espoir  pour toute une catégorie de la population où le taux de non-inscrits est dramatiquement élevé (23 %).  Enfin, cette intégration serait de plus un moyen pour recréer du lien social.

Pour avancer, il apparaît que la seule façon de faire bouger les choses est d'investir le champ politique, en prenant sa place,  la  revendiquant, sans "quémander".

En comparaison avec d'autres pays européens, notamment la Belgique et les pays scandinaves, il apparaît très nettement que la France est en retard.  Les chiffres sont éloquents et  parlent d'eux-mêmes. En Belgique: 8 sénateurs sur 71 sont originaires du Maroc, de la Turquie et du Congo, 5 parlementaires sur 150 sont issus du Maroc, de la Turquie et de la Colombie. Enfin, dans le parlement régional, 17 parlementaires sur 89 sont issus de la diversité.

La différence avec la France porte sur un système électoral différent avec le scrutin proportionnel et aussi le vote obligatoire et enfin à une plus grande ouverture des partis politiques aux personnes issues de l'immigration.

 

Pour clôturer la partie universitaire des travaux, l'implication des femmes ainsi que les racines culturelles de la sous représentation des femmes ont été traitées comme exemple à suivre pour l'implication et l'inclusion en politique d'une catégorie discriminée.  Avec seulement 12 % de femmes à l'Assemblée Nationale, la France est à la peu enviable place de 71è au  classement des pays, juste derrière la Chine et l'Ouganda! Cette sous représentation est patente et touche tous les secteurs de la vie économique, administrative et diplomatique.  2 % de femmes préfetes et 3 % de femmes ambassadrices, à titre d'exemples.

 

Deux  pistes à suivre ont été avancées, déjà à cette date :

- la formulation claire du statut de l'élu avec une nette définition et application du non-cumul des mandats,

- le mode de scrutin proportionnel.

 

Firmine Richard  (au centre de l’image)

La deuxième partie des travaux du colloque a commencé après lecture d'un texte de Félix Eboué par la comédienne Firmine Richard.

Cette partie a été consacrée aux témoignages des élus originaires d'Afrique et des DOM.

Les points de vue suivants ont émergé:

- la discrimination est un fait réel en France.  Selon un élu, on en parle depuis 1963, ce qui veut dire que les choses ne bougent que très lentement,

- la France est plurielle et diverse,

- il faut investir tous les grands partis politiques,

- il faut s'organiser, être présents et actifs   au sein de ces partis,

- les originaires d'Afrique et des DOM sont une force républicaine qui doit participer à l'égalité, en s'organisant et en faisant valoir la loi du nombre dans un système démocratique,

- les états généraux de la diversité qu'il faudra organiser seront certainement un moment pour réfléchir ensemble et aussi faire des propositions communes qui transcendent les partis politiques.



 

Quelques grands témoins parmi lesquels on reconnaît de gauche à droite: Jean-Pierre Passe-Coutrin,  Louis-Mohamed Seye, José Pentroscope, George Pau-Langevin, Foulo Basse, Amadou Ba, Anita Gaza.  

 

Les grands témoins présents ont tous souligné que la première discrimination est l'exclusion de la politique. "En effet, quand on est exclu de la politique, on est condamné à subir". Enfin, il faut sortir de l'auto incarcération dans laquelle se trouvent les originaires d'Afrique et des DOM, rester solidaires, nombreux et actifs et surtout ne pas renoncer.

Le Président Saliou Diallo, avec Joseph Yakété, pour la conclusion du colloque. 

 

En conclusion de l'ensemble des travaux, le Président d'Africadom, Saliou Diallo a remercié tous les participants à ces rencontres de la diversité et de l'égalité dans cette salle de l'Assemblée Nationale très fortement symbolique. Il a conclu en proposant plusieurs  pistes:

- faire évoluer les représentations par le haut par l'inclusion des originaires d'Afrique et des DOM,

- lancer au niveau des populations et de l'électorat l'idée de l'équité en politique avec l'objectif affiché d'avoir des élus à l'Assemblée Nationale,

- se fixer l'objectif d'avoir à Paris en 2008 des maires adjoints originaires d'Afrique et des DOM.

 

C’est donc un cheminement qui, partant du mouvement associatif, a tiré la conclusion que le combat devait avoir sa prolongation au sein des partis politiques, en particulier le Parti Socialiste dont étaient membres plusieurs des fondateurs et animateurs d’Africadom.

Ainsi est né le mouvement Equité dont la proclamation solennelle a eu lieu le 22 mai 2006 à Solferino, au siège du Parti Socialiste, avec plus de 150 militants socialistes de toutes sensibilités.

Composé de militants socialistes issus de la diversité et de toutes sensibilités, Equité est un mouvement qui se bat pour l'égalité réelle et  la représentation de la diversité républicaine en politique. Les animateurs du mouvement Equité sont convaincus que  cette égalité réelle doit pouvoir  se réaliser par la représentation nationale.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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